Nature
Un îlot de verdure au coeur de la ville
Le 22 mars 1913, Benjamin Cate Howard, le père de Charles, acquiert un terrain de la British American Land Co. Ces lotissements boisés allaient devenir le futur parc du Domaine-Howard. L’intention du père Howard est alors de créer un parc d’amusement, bientôt assorti d’un étang artificiel ensemencé, d’un champ de courses, de jeux pour enfants et de magnifiques jardins. Viennent s’y ajouter des centaines d’arbres d’une bonne vingtaine de variétés. Aussi appelé Howardene, le parc du Domaine ouvrira au public en 1914.
Victime de sa beauté et de sa popularité, le parc fermera néanmoins le dimanche en 1918, pour éviter que la foule ne piétine ses précieuses assises. C’est d’ailleurs à ce moment que Benjamin Cate Howard planifie d’y élire domicile et de privatiser l’endroit.
Outre les trois pavillons, les Howard font construire vers 1926 une serre victorienne. Les jardiniers s’affairent à y entretenir les nombreux îlots, les plates-bandes fleuries, en plus d’y emménager un jardin d’une rare diversité en plein coeur de la Ville Reine des Cantons-de-l’Est. En tout temps et surtout lors des grandes réceptions, les nombreux bouquets des serres ornent et embaument l’intérieur des maisons cossues.
En 1940, la portion de terrain nord-ouest du Domaine est vendue à la Ville de Sherbrooke. Dans les années qui suivent, la municipalité y construit une deuxième serre, puis un atelier en raison des besoins croissants en la matière. Les serres seront désignées sous le nom de Carl-Camirand, en l’honneur de l’ex-conseiller municipal de 1949 à 1974, qui s’est intéressé activement à leur implantation.
Afin de personnaliser les lieux en souvenir des gens qui ont habité le Domaine, il ne faut pas se surprendre que nous ayons attribué l’espace jardin du nom de Jardin d’Helen, à la mémoire de la mère du Sénateur, Helen Eloïsa Salls.
Qui ne se souvient pas des expositions florales instaurées dès 1954 et qui prirent fin de façon abrupte en 2011. Situées à proximité du Domaine, les serres de production séduisent par leur pittoresque. Étant donné qu’elles n’ouvrent qu’une seule fois par année leurs portes au public, lors du Rendez-vous d’Howard, c’est l’occasion de s’en mettre plein la vue, voire le nez!
Monde fascinant des fleurs, des plantes et des jardins, on peut y découvrir la Belle de nuit, conservée en serre depuis 1949. En plus de planifier des activités horticoles, le personnel des serres est toujours aussi fidèle à l’idéal de la Famille Howard, celui d’embellir les espaces publics de mosaïques fleuries en 3D, cultivées en lieu et place toute l’année durant. Depuis quelques années, les horticulteurs prennent plaisir à élaborer des scénettes variées. En parcourant à pied ou en se déplaçant en voiture, on peut d’ailleurs visiter le Circuit Art et Mosaïques, ce qui permet aux visiteurs de découvrir la Ville sous un autre angle.